Patrimoine

Sites Classés

Basilique d’Orcival

une des 5 églises romanes dites majeures

C’est l’une des 5 églises romanes dites majeures en raison de leurs dimensions avec l’abbatiale St Austremoine d’Issoire, la basilique Notre Dame du Port de Clermont-Ferrand, et les églises de St Nectaire et de St Saturnin. Elles ont un plan très proche, mais la basilique d’Orcival présente une particularité : la porte St Jean, principale porte de l’édifice, est latérale l’église étant adossée à la montagne. Ses vanteaux de cèdre sont antérieurs au XIIIème siècle et portent de splendides ferronneries et pentures se terminant par des têtes animales et humaines. La basilique d’Orcival date du XIIème siècle et est la seule église romane majeure ayant conservé son clocher pratiquement intact. De proportions remarquables, elle contient quelques très beaux chapiteaux, autrefois peints. Elle renferme une statue de Notre Dame, elle-même classée monument historique depuis 1897. Elle est contemporaine à la Basilique et son implantation est telle qu’elle est frappée par un rayon de soleil le 15 août à midi, heure solaire, provenant du vitrail de St Jean. Cette statue a été conçue pour contenir des reliques. Elle est en bois peint recouvert de plaques d’argent et de vermeil et réhaussées de pierres précieuses. On notera que la vierge n’adopte pas l’attitude d’une mère : l’enfant Jésus n’est pas blotti contre elle, mais assis sur ses genoux, et n’a aucun contact avec les deux mains de la vierge.

 Chaque année, le jour de l’Ascension, la vierge est portée en procession sur un brancard par les habitants mâles d’Orcival qui pieds nus, empruntent le chemin de croix jusqu’au calvaire. Elle est couronnée de bijoux, qui comme ceux de l’enfant Jésus, sont normalement exposés dans la vitrine à gauche du choeur. Elle est ensuite redescendue dans le chœur de l’église afin que les croyants puissent l’implorer et obtenir les grâces de Notre Dame en touchant ou en embrassant la statue.

 A l’extérieur de la basilique on remarquera des chaînes et boulets fixés sur la façade. Ce sont des ex votos offerts par des prisonniers libérés, grâce à l’intercession de la vierge « Notre Dame des Fers ». Au dessus du cadran solaire sculpté sur cette façade au XVIème siècle on retrouve d’ailleurs un prisonnier enchaîné en prière à genoux sous le trône de la vierge.

Château de Cordès

des jardins à la française déssinés par Le Nôtre

Ce manoir des XIIIème et XVème siècles est classé Monument Historique et Jardin Remarquable. Ce château appartenait à la famille de Chalus, seigneurs de Cordès (depuis au moins 1427) et d’Orcival (acquis en 1503) qui en emprunta le blason. Parmi les membres de la famille de Chalus figurent Amblard de Chalus, Chevalier, baron d’Orcival, seigneur de Cordès, Maître des eaux et forêts d’Auvergne (1547) et Lieutenant-Général de la Basse-Auvergne et Jean de Chalus, fils du précédent, baron de Cordès et d’Orcival, né en 1540 au château de Cordès, Page d’honneur du Dauphin (1554), et Chevalier de l’Ordre du Roi (1563). Le château fut vendu en 1659 par Gilbert de Chalus à Emmanuel d’Allègre. Son fils, Yves de Tourzel, Marquis d’Allègre, Gouverneur et Lieutenant Général de Metz et Maréchal de France, fit dessiner en 1695 par Le Nôtre les magnifiques jardins à la Française.

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